27 janvier 1740 : Mort du 7ème Prince de Condé, retour sur une famille marquée par les drames...

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Les princes de Condé, cousins des rois Bourbons, appartenaient à une lignée de gentilshommes malcontents, où se perpétuaient l'insubordination et le devoir de résistance au souverain. Coutumiers des prises d'armes spectaculaires, ils s'inclinèrent pourtant, après la Fronde, devant la toute-puissance de Louis XIV. Aussi leur conversion en courtisans parut-elle emblématique du sort d'une haute noblesse tombée tout entière "de révolte en servitude". Au-delà de cette image des grands fauves "domestiqués", Katia Béguin révèle les motifs de la lente conversion des Condé à l'obéissance, entre le ministériat de Richelieu et le crépuscule du Roi-Soleil. A la lumière d'archives inédites, elle réexamine les fondements de la suprématie de cette famille illustre, en un temps où l'affermissement de l'autorité du roi paraît anéantir toute forme d'influence et de prestige rivale de la sienne. Ce livre démonte les ressorts politiques de l'Etat absolu à partir du comportement de ses victimes présumées. Il explique l'énigmatique fronde du Grand Condé, survenue après deux décennies de coopération intéressée des siens avec la monarchie. Il explore les liens de pouvoir et de fidélité qui fédèrent le monde clos des clientèles princières, d'un pôle à l'autre du siècle. Leur stabilité impressionnante, à l'heure où l'emprise du souverain s'étend aux mécanismes de récompense et de promotion, dévoile la raison d'être d'un patronage aristocratique efficace et d'un mécénat dont l'éclatante vitalité, à Chantilly, semble un défi à l'hégémonie de Versailles. La mutation des rebelles en courtisans n'est pas un banal épisode de l'histoire des vaincus ; le destin singulier des princes de Condé au Grand Siècle découvre aussi les coulisses du règne solennel et autoritaire de Louis XIV.

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  • Broché: 457 pages
Editeur : Champ Vallon Editions (20 novembre 2012)
Collection : Les classiques
Langue : Français
ISBN-10: 287673639X
ISBN-13: 978-2876736399


  • Katia Béguin a été maître de conférences à l'université François-Rabelais de Tours, puis à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est maintenant directrice d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris). 
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Louis 1er de Bourbon, prince de Condé, duc d'Enghien (Vendôme, 7 mai 1530 - assassiné à Jarnac, 13 mars 1569) est un prince de sang de la maison  de Bourbon et le principal chef protestant pendant les trois premières guerres de Religion. Il meurt assassiné sur le champ de bataille de Jarnac. Il est le fondateur de la maison  de Condé. Fils cadet de Charles IV de Bourbon et de François d'Alençon, il est le frère du roi Antoine de Navarre, et donc l'oncle du futur Henri IV.

Henri 1er de Bourbon, 2ème prince de Condé (La Ferté-sous-Jouarre, 29 décembre 1552 - Saint-Jean-d'Angély - par suite d'un empoisonnement ? -, 5 mars 1588), fut le prince protecteur des protestants pendant les guerres de religion. Rival d'Henri III de Navarre (futur Henri IV) sa foi protestante était militante et il mena de nombreuses campagnes militaires contre les troupes royales.

Henri II de Bourbon, né à Saint-Jean-d'Angély en 1588 et mort à Paris en 1646, prince de Condé, est un prince de sang français qui joua un rôle important durant la minorité de Louis XIII, où il s'opposa à la régente Marie de Médicis. Il fut gouverneur de Bourgogne, gouverneur du Berry (1612-1615), duc de Montmorency, duc d'Albret, duc d'Enghien, et de Bellegarde, premier prince du sang, comte de Sancerre (1640-1646), pair de France, grand veneur et grand louvetier de France.

Louis II de Bourbon, prince de Condé (1621-1686), dit le Grand Condé, avait tout, naissance et fortune. Il ne lui manquait que d’être roi. Il cumula les victoires du cœur de la Bavière aux confins de la Hollande, des rives du Rhin aux bords de la mer du Nord. Émule du Cid, il écrasa à vingt-deux ans la célèbre infanterie espagnole à Rocroy. Ce fut son premier titre de gloire. Ses lauriers contribuèrent pour beaucoup à l'extraordinaire éclat du règne de Louis XIV. Se croyant tout permis, il rejetait obstacles et interdits et cultivait le scandale. L’action politique fut son talon d’Achille. Une ombre passa pourtant dans sa carrière lorsque, poussé par son trop grand orgueil, il se révolta durant la Fronde et osa prendre les armes avec l'Espagne, l'ennemi que son royaume combattait. Revenu à la raison, ne faisant rien à moitié, il devint le plus dévoué et le plus fidèle serviteur de son roi. Il se résigna à n’être qu’un homme privé et opéra alors une extraordinaire mutation, faisant de son domaine de Chantilly un haut lieu de culture, de tolérance et de paix, rival de celui de Versailles.



Henri Jules de Bourbon, 5ème prince de Condé, 1er prince de sang, il est né le à Paris et meurt le ,. Il porte les titres de duc de Bellegarde, duc de Châteauroux, duc de Montmorency, duc d'Enghien (1646-1686) et duc de Guise, Pair de France, marquis de Graville, comte de Sancerre (1686-1709), comte de Charolais et seigneur de Chantilly. Fils du Grand Condé et de Claire-Clémence de Maillé-Brézé, nièce du cardinal de Richelieu, il fut baptisé à l'église Saint-Sulpice de Paris le . Le cardinal Mazarin fut son parrain. Il fut surnommé « Condé le Fol » et « le singe vert ». Très instruit, il poursuivit l'œuvre de son père à Chantilly. En revanche, il était colérique, avare et brutal. Saint-Simon le dépeint ainsi : « Fils dénaturé, cruel père, mari terrible, maître détestable, pernicieux voisin, sans amitié, sans amis, incapable d'en avoir, jaloux, soupçonneux, inquiet sans aucune relâche, plein de manèges et d'artifices à découvrir et à scruter tout, à quoi il était occupé sans cesse.» Il était atteint de lycanthropie, mal que l'on attribuait à l'hérédité de sa mère1. Saint-Simon explique ainsi : « on disait tout bas qu'il y avait des temps où tantôt il se croyait chien, tantôt quelque autre bête, dont il imitait les façons.»

Louis III de Bourbon-Condé, duc de Bourbon, duc de Montmorency (1668-1689) puis duc d'Enghien (1689-1709), puis 6ème prince de Condé, comte de Sancerre (1709-1710), comte de Charolais (1709) et seigneur de Chantilly, est un prince du sang français né à l'hôtel de Condé à Paris le 18 octobre 1668 et mort à Versailles le 4 mai 1710. Fils d'Henri-Jules de Bourbon-Condé (1643-1709), 5e prince de Condé, et de la princesse palatine Anne de Bavière (1648-1723), il était d'une constitution maladive, laid et malfaisant.

Louis IV Henri de Bourbon-Condé, né à Versailles le 18 août 1692 et mort à Chantilly le 27 janvier 1740, 7e prince de Condé (1710), duc de Bourbon, duc d'Enghien et duc de Guise, pair de France, duc de Bellegarde et comte de Sancerre (1710-1740). Premier ministre de 1223-1226. Même après qu’il fut devenu prince de Condé en 1710, on l’appela « Monsieur le Duc », la maison de Condé ayant renoncé au titre de « Monsieur le Prince », au profit de la maison d'Orléans. Fils de Louis III de Condé et de Louise Françoise de Bourbon, dite « Mademoiselle de Nantes », fille légitimée de Louis XIV, il devint aîné de sa branche en 1710. À la mort du duc de Berry en mai 1714, il passa en huitième rang dans l’ordre de succession du trône de France, derrière le dauphin (futur Louis XV), le roi d’Espagne, le prince des Asturies, l’infant Philippe, l’infant Ferdinand, le duc d’Orléans et son fils le duc de Chartres, ou au quatrième rang pour les partisans du duc d'Orléans et de la validité de la renonciation du roi d'Espagne à ses droits et à ceux de ses fils (renonciation imposée aux Bourbons en 1712, dans le cadre des négociations mettant fin à la guerre de Succession d'Espagne, au premier rang desquels la Grande-Bretagne).

Louis V Joseph de Bourbon-Condé, 8e prince de Condé (1740), prince du sang, est né à Paris le 9 août 1736 et mort à Chantilly le 13 mai 1818. Fils de Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692-1740), duc de Bourbon puis 7e prince de Condé, et de la princesse née Caroline von Hessen-Rheinfels-Rotenburg (1714-1741).

Louis VI Henri Joseph de Bourbon-Condé était un prince de sang royal français, né le à Paris et mort le , au château de Saint-Leu. Il fut le 9e duc d'Enghien (1756-1772), puis duc de Bourbon (1772-1818) et enfin, à la mort de son père en 1818, le 9e – et dernier – prince de Condé. Un matin de 1830, le Duc est découvert pendu à une fenêtre de sa chambre. Suicide ? Crime ? Accident sexuel ? Au-delà du mystère de sa mort et du scandale retentissant qu'elle a provoqué, la vie du dernier des Condé, passé aussi à la postérité comme le père du duc d'Enghien, exécuté dans les fossés de Vincennes par Bonaparte, est largement méconnue. Qui se souvient qu'il fut le dernier propriétaire privé du Palais Bourbon ? Qu'il était à la tête de la plus grande fortune de France ? Qu'on pénètre encore chez lui en entrant au château de Chantilly ? Qui garde en mémoire son rôle sous la Révolution - en exil sur les routes d'Europe, à la tête d'une armée, ou cherchant à soulever l'Ouest du pays contre Napoléon ? Dans un récit passionnant qui court du siècle des Lumières à l'époque romantique, Emmanuel Maury raconte, avec ses grandeurs et ses misères, ses éclats et ses secrets, la vie romanesque d'un prince de France qui mérite de retrouver toute sa place au sein de notre Histoire.


Louis-Antoine-Henri de Bourbon-Condé, fils du précédent, est connu dans l'histoire comme le duc d'Enghien. Né le à Chantilly, il meurt le à Vincennes. Prince du sang français, il est le 10e et dernier duc d'Enghien, et le dernier descendant de la maison de Condé. Enlevé à l'étranger et condamné lors d'un procès inique voulu par Bonaparte, le duc d'Enghien est l'un des personnages mythiques de l'histoire de France. A l'aube du 21 mars 1804, il s'écroule, foudroyé par le feu d'un peloton d'exécution. Le descendant du Grand Condé rêvait de rétablir la monarchie. Il donne, sans le vouloir, un empereur à la France.
Le duc d'Enghien n'est pas seulement l'acteur malheureux d'un drame politique. Hussard, il est le général « Va-de-Bon-Coeur » aux talents reconnus par les soldats de l'an II, ses ennemis. De Milan à Coblence, de Vienne à Saint-Pétersbourg, il est l'homme de cour aux mille conquêtes. Touriste intrépide, il parcourt les glaciers et escalade les Alpes. Passionné par les sciences naturelles, ethnologue à l'occasion, amateur de Gluck et de Mozart, il est homme des Lumières, curieux de toutes choses. Politique, il comprend que les changements de la Révolution sont en grande partie irréversibles. Inquiet, parfois jusqu'à l'angoisse, il partage avec les héros de Chateaubriand et de Musset le mal du siècle que seule Charlotte de Rohan-Rochefort sait apaiser.
Tout en démêlant les fils d'un destin tragique tissé par la raison d'Etat et la déraison des hommes, Jean-Paul Bertaud nous entraîne à la suite du dernier chevalier de la France des rois, de la douceur de vivre de Chantilly aux fureurs parisiennes du 14 juillet, de Jemmapes à la bataille de Zurich, et des cazins de Turin aux isbas russes.