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THÉODORIC III ou THIERRY III, roi de Neustrie (673-690 ou 691), roi unique des Francs (679-690 ou 691)

THÉODORIC III ou THIERRY III (entre 649 et 656-690 ou 691) roi de Neustrie (673-690 ou 691), roi unique des Francs (679-690 ou 691)

Fils de Clovis II, qui était le second fils de Dagobert Ier.

Théodoric III (ou Thierry III) succéda à son frère Clotaire III à la tête des royaumes de Neustrie et de Bourgogne en 673, à l'instigation d'Ebroïn, le maire du palais de Neustrie. Aussitôt déposé par son autre frère, le roi d'Austrasie Childéric II, il fut restauré à la mort de ce dernier, en 675. De nouveau chassé du pouvoir pendant une brève période en faveur d'un dénommé Clovis (prétendument le fils de Clotaire III), il retrouva son trône en 676. Mais les Austrasiens, qui savaient que la réalité du pouvoir était exercée par Ebroïn, le rejetèrent en tant que roi et rappelèrent Dagobert II, enfermé depuis vingt ans dans un monastère en Irlande. Une guerre s'engagea entre eux, et après l'assassinat de Dagobert par le maire du palais de Neustrie et de Bourgogne, en 679, Théodoric devint roi d'Austrasie. Il assista dès lors impuissant aux luttes entre ses sujets, jusqu'à la victoire finale des Austrasiens sur les Neustriens à la bataille de Tertry en 687. Pour sauver les apparences, le maire du palais d'Austrasie Pépin de Herstal reconnut Théodoric comme souverain des royaumes d'Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne réunifiés, mais celui-ci resta jusqu'à sa mort une marionnette aux mains du maire du palais.

Biographie de THÉODORIC III ou THIERRY III - Encyclopædia Universalis


Roi "fait néant"

L'appellation de « rois fainéants » (littéralement rois qui ne font rien, « fait néant ») a été attribuée, a posteriori, aux rois francs mérovingiens, succédant, à partir de 639, à Dagobert Ier. Cette appellation a été forgée par Eginhard, biographe de Charlemagne, dans sa Vita Karoli (Vie de Charlemagne), écrite au IXe siècle. Il légitimait ainsi la prise de pouvoir carolingienne, car, dit-il, les Mérovingiens « n'avaient plus de rois que le nom », n'ayant accompli aucune réforme d'importance au cours de leurs règnes. Cette légitimation idéologique incite « à nuancer le sentiment d'éclatement et de décadence » sous le règne de ces rois fainéants.

Lire également : Les rois fainéants étaient-ils vraiment paresseux ? - Geo.fr

La fin de la dynastie mérovingienne, marquée par des règnes parfois brefs de souverains souvent très jeunes, en conséquence des nombreuses querelles de succession selon certains (mais surtout à cause de la fragilité de leur vie), amena une période d'instabilité politique où le pouvoir fut usurpé par l'aristocratie, en particulier par les maires du palais, dont Charles Martel et Pépin le Bref..

Lire également : Les rois fainéants, descendants de Dagobert Ier - Histoire de France (alex-bernardini.fr)

L'imagerie populaire, en particulier les républicains de l'époque de Jules Ferry, ont perpétué et accentué à travers l'école publique la perception négative de ces rois, se déplaçant dans de lourds chariots bâchés tirés par des bœufs. L'historiographie républicaine très hostile à la monarchie en fait des souverains paresseux confortablement allongés sur des coussins moelleux. En réalité, il s'agissait d'une coutume germanique : après son élection, le roi devait parcourir toutes ses terres à la rencontre de son peuple sur un char rituel.