SIGEBERT III, roi d'Austrasie (634-656)
SIGEBERT III (630 ou 631-656) roi d'Austrasie (634-656)
Fils de Dagobert Ier et de Raintrude (ou Ragnétrude), Sigebert III fut l'un des premiers rois « fainéants » de la dynastie mérovingienne. Il ne bénéficiait pratiquement d'aucun pouvoir réel, le royaume étant gouverné, de fait, par le maire du palais, quel qu'il fût.Couronné roi d'Austrasie par son père en 634, le jeune Sigebert III fut d'abord soumis à la régence conjointe de l'évêque Cunibert de Cologne et du duc austrasien Adalgise. À la mort de son père, en 639, il passa sous la tutelle de Cunibert et de Pépin de Landen, le maire du palais, qui meurt en 640. Il subit enfin l'influence du fils de Pépin, Grimoald, maire du palais de 643 à la mort de Sigebert, le 1er février 656 à Metz.
Au début des années 640, la lutte de pouvoir opposant Otton, le tuteur de Sigebert III, et Grimoald permit à la Thuringe d'obtenir son autonomie de fait au détriment de l'Austrasie. Après la mort de Sigebert, Grimoald exila le jeune fils de celui-ci, Dagobert II, dans un monastère irlandais. Il établit alors pour un temps sur le trône d'Austrasie son propre fils, Childebert, dit l'Adopté (sous la pression de Grimoald, il avait été adopté par Sigebert avant la naissance de son fils).
Biographie de SIGEBERT III (630 ou 631-656) roi d'Austrasie (634-656) - Encyclopædia Universalis
Roi "fait néant"
L'appellation de « rois fainéants » (littéralement rois qui ne font rien, « fait néant ») a été attribuée, a posteriori, aux rois francs mérovingiens, succédant, à partir de 639, à Dagobert Ier. Cette appellation a été forgée par Eginhard, biographe de Charlemagne, dans sa Vita Karoli (Vie de Charlemagne), écrite au IXe siècle. Il légitimait ainsi la prise de pouvoir carolingienne, car, dit-il, les Mérovingiens « n'avaient plus de rois que le nom », n'ayant accompli aucune réforme d'importance au cours de leurs règnes. Cette légitimation idéologique incite « à nuancer le sentiment d'éclatement et de décadence » sous le règne de ces rois fainéants.
L'appellation de « rois fainéants » (littéralement rois qui ne font rien, « fait néant ») a été attribuée, a posteriori, aux rois francs mérovingiens, succédant, à partir de 639, à Dagobert Ier. Cette appellation a été forgée par Eginhard, biographe de Charlemagne, dans sa Vita Karoli (Vie de Charlemagne), écrite au IXe siècle. Il légitimait ainsi la prise de pouvoir carolingienne, car, dit-il, les Mérovingiens « n'avaient plus de rois que le nom », n'ayant accompli aucune réforme d'importance au cours de leurs règnes. Cette légitimation idéologique incite « à nuancer le sentiment d'éclatement et de décadence » sous le règne de ces rois fainéants.
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La fin de la dynastie mérovingienne, marquée par des règnes parfois brefs de souverains souvent très jeunes, en conséquence des nombreuses querelles de succession selon certains (mais surtout à cause de la fragilité de leur vie), amena une période d'instabilité politique où le pouvoir fut usurpé par l'aristocratie, en particulier par les maires du palais, dont Charles Martel et Pépin le Bref..
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L'imagerie populaire, en particulier les républicains de l'époque de Jules Ferry, ont perpétué et accentué à travers l'école publique la perception négative de ces rois, se déplaçant dans de lourds chariots bâchés tirés par des bœufs. L'historiographie républicaine très hostile à la monarchie en fait des souverains paresseux confortablement allongés sur des coussins moelleux. En réalité, il s'agissait d'une coutume germanique : après son élection, le roi devait parcourir toutes ses terres à la rencontre de son peuple sur un char rituel.