HENRI III, roi de France (30.5.1574 au 2.8.1589)

Henri III


Un portrait fouillé et nuancé du dernier des Valois, puisé aux meilleures sources d'archives, qui réhabilite un grand roi, dont les contradictions lui ont valu une réputation injustifiée.

Dans l'histoire de France, jamais roi n'a été autant calomnié qu'Henri III (1551-1589). Ses adversaires l'ont accusé de tous les maux. L'Histoire n'a retenu que l'homme futile et efféminé, peu préoccupé de régner, aux amitiés masculines ambiguës. Loin des clichés, ce livre raconte un règne de quinze ans dans une France déchirée par la guerre civile. Henri a gouverné, réformé et légiféré. La défense de l'autorité royale a été son souci constant. Pour elle, il a fait exécuter le duc de Guise à Blois. Pour elle, il s'est allié à Henri de Navarre, le futur Henri IV. A cause d'elle, il a été assassiné par un moine fanatique à l'âge de trente-huit ans.

Éditeur ‏ : ‎ Tempus Perrin (5 avril 2007)
Langue ‏ : ‎ Français
Poche ‏ : ‎ 448 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262026408
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262026400
Poids de l'article ‏ : ‎ 340 g
Dimensions ‏ : ‎ 11 x 2 x 17.9 cm

HENRI III (1551-1589) roi de France (1574-1589)


Ayant d'abord reçu le titre de duc d'Angoulême et les prénoms d'Alexandre-Édouard, auxquels sa mère Catherine de Médicis substitua en 1565 celui d'Henri, en souvenir de son père Henri II, Henri fut duc d'Orléans (1560) puis d'Anjou (1566) avant de succéder sous le nom d'Henri III à son frère, Charles IX, décédé le 31 mai 1574.

Celui qui devait être le dernier des rois Valois grandit à Amboise, avec Jacques Amyot et François de Carnavalet pour précepteurs. Nommé lieutenant général en novembre 1567, il remporte, sur les protestants avec le maréchal de Tavannes, les batailles de Jarnac (15 avr. 1569) où le prince de Condé trouve la mort, et de Moncontour (3 oct. 1569) où l'amiral de Coligny est blessé. Chef du parti catholique, il est aux côtés de Catherine de Médicis quand se prépare le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572). Il conduisait le siège de La Rochelle où s'étaient réfugiés les huguenots lorsqu'il apprit qu'il venait d'être élu roi de Pologne le 10 mai 1573, sa candidature ayant été soutenue auprès de la Diète par l'évêque de Valence, Jean de Monluc et, en sous main, par les Turcs. Parti de Fontainebleau au début d'octobre 1573, il est couronné (21 févr. 1574) au château du Wawel à Cracovie, qu'il quitte en secret le 18 juin pour regagner la France par l'Autriche, Venise et la Savoie. Sacré à Reims le 13 février 1575, il y épouse, le 15, Louise de Vaudémont dont il n'aura pas d'enfant.

Pendant les quinze ans de son règne, Henri III, fils préféré de Catherine, doué de l'intelligence la plus vive, eut au plus haut point le sens de l'État, mais s'est trouvé confronté aux pires difficultés, multipliant les efforts pour rétablir la paix, à Beaulieu (1576) et, après la première Ligue, dont il a pris la tête, et les premiers états généraux de Blois (1576-1577), à Bergerac (1577) et à Fleix (1580). Il crée l'ordre du Saint-Esprit (31 déc. 1578) mais après la mort de François, duc d'Alençon puis d'Anjou, son frère et son mauvais génie (1584), il doit faire front contre Henri, roi de Navarre et, après la journée des Barricades (12 mai 1588), contre Henri, duc de Guise, qu'il fait assassiner à Blois (23 déc. 1588). Réconcilié avec Henri de Navarre, il tentait avec lui de reprendre Paris, alors aux mains des ligueurs, lorsqu'il fut assassiné par le dominicain Jacques Clément, à Saint-Cloud, le 1er août 1589.

— Michel FRANÇOIS : HENRI III (1551-1589) roi de France (1574-1589) - Encyclopædia Universalis