FRANCOIS II, roi de France (10.7.1559 au 5.12.1560)

François II monte sur le trône en 1559, après la mort accidentelle de son père Henri II.

Sobre, raide, strict, froid et taciturne, rompu aux exercices physiques, il n'en souffre pas moins d'affections chroniques, digestive et respiratoire. Le profil bouffi, le menton fuyant, le nez plat, le bouche étroite perpétuellement béante, le jeune monarque n'en cultive pas moins une grande élégance, souvent entièrement vêtu de rouge. Souverain malade et trop jeune, le roi passe le plus clair de son temps à chasser et s'occupe peu du royaume.

Les Guise, le duc François de Guise, dit le Balafré, homme de guerre, lieutenant général du royaume, et le cardinal Charles de Lorraine, membres de la puissante Maison de Lorraine et oncles de la reine Marie Stuart, exercent une forte influence sur François II. Champions de l'ultra-catholicisme, ils poussent François II à poursuivre les protestants avec la dernière rigueur et à encourager une terrible répression : partout dans le royaume s'enflamment les bûchers, qui annoncent les décennies dramatiques des Guerres de Religion.

Les infections à répétition des voies nasales, dont le roi est depuis toujours victime, ont fini par provoquer un abcès à l'oreille. Catherine de Médicis veille et soigne son fils aîné en permanence. François II arrive à Orléans avec la Cour, le 18 octobre 1560, en compagnie de son épouse, la reine d'Ecosse Marie Stuart. Quelques jours plus tard, alors que le roi se rend à l'Eglise des Jacobins (aujourd'hui l'Hôtel de Ville d'Orléans), il fait une syncope. L'armada de médecins , qui s’affaire autour de lui, le purge de plusieurs litres de sang. Le jeune souverain, âgé de près de 17 ans, décède le 5 décembre 1560.

Sa mère, Catherine de Médicis, exerce alors seule le pouvoir, Charles IX, son deuxième fils, étant trop jeune pour gouverner.

Quant à son épouse, Marie Stuart, elle retourne alors dans son royaume d'Ecosse où elle finira emprisonnée sur ordre de la noblesse protestante qui prend le pouvoir. Elle parviendra à fuir jusqu'en Angleterre mais sa cousine, la reine Elizabeth, la fera à son tour emprisonner et ordonnera sa décapitation pour avoir ourdi un complot et tenté de s'emparer du trône d'Angleterre.

 

1558 : François II épouse Marie Stuart, reine d’Écosse élevée à la cour de France.
1559 : Mort de Henri II lors d’un tournoi, avènement de François II.
1560 : Edit de Romorantin interdisant les assemblées protestantes.
1560 : Conjuration d’Amboise, Louis de Condé Prince de Sang et Chef de file du parti protestant met au point un complot pour enlever François II et traduire les Guise en justice, l’affaire est confiée à des gentilshommes acquis à la cause, le complot est découvert et les gentilshommes massacrés, la répression sera terrible , les Guise n’ayant aucune preuve contre Louis de condé, ils ne peuvent le faire condamner, il se réfugiera chez son frère Antoine de Bourbon mari de Jeanne Reine de Navarre.
1560 : François Duc de Guise est nommé Lieutenant-General du royaume.
1560 : Louis de Condé est arrêté à Orléans, il est accusé d’une tentative d’insurrection protestante.
1560 : Louis de Condé est condamne a mort, pour crime de lèse-majesté.
1560 : Mort de François II, son frère Charles IX lui succède, sa mère Catherine de Médicis assurera la régence.


Comment expliquer la légende noire qui peso sur Catherine de Médicis et sur ses enfants ? Très lot, en effet, protestants aussi bien que catholiques ont considéré les derniers Valois comme une lignée abâtardie de rois faibles, malades, névroses. Leurs détracteurs n'ont vu qu'hésitations et louvoiements dans leurs efforts pour pacifier une France déchirée bar les tensions religieuses et civiles. A les en croire, la ténébreuse reine mère serait la responsable de tous les malheurs du royaume n'a-t-elle pas écarté du Conseil les grandes familles pour les remplacer par des Italiens avides ? Plus grave encore, n'a-t-elle pas élimine la noblesse par les guerres, les emprisonnements, les assassinats. La mauvaise réputation du clan Valois a longtemps souffert clos horreurs de la Saint-Barthélémi et du meurtre du duc de Guise et de son froc. Mais ces crimes spectaculaires ont été perpétrés au nom d'« une cruelle nécessité », car chaque fois les Valois ont voulu préserver la Couronne de France des ambitions des granas et des convoitises de l'Espagne. En fin de compte, montre brillamment Janine Garrisson, ils ont tenté de "rétablir la justice par la violence". Ils n'ont sans doute pas réussi à pacifier le royaume, mais leur vision du monde, leur culture, le cadre dans lequel ils vivent sont empreints de néoplatonisme. Un néoplatonisme qui est avant tout recherche de paix et d'harmonie, laquelle apparaît dans tout son éclat lorsque les Valois se font les ordonnateurs des fêtes de cour et des entrées royales.