CHILPERIC II, roi de Neustrie (715-721) roi unique des Francs (719-721)
CHILPÉRIC II (entre 670 et 675-721) roi de Neustrie (715 ou 716-721) et roi unique des Francs (719-721)
Fils présumé de Childéric II.Chilpéric II fut sorti du monastère où il vivait sous le nom de Daniel afin d'être couronné roi de Neustrie en 715 ou 716. Complètement soumis au maire du palais Rainfroi, qui tentait de briser la domination austrasienne, Chilpéric fut vaincu par Charles Martel, le maire du palais d'Austrasie, à Amblève (dans les Ardennes) en 716, puis à Vinchy (près de Cambrai) en 717. Il s'enfuit en Aquitaine en 719. La même année, le roi d'Austrasie Clotaire IV, de santé fragile, mourut. Charles Martel, ayant besoin d'un Mérovingien pour donner un caractère officiel et légal à son autorité, restaura sur le trône Chilpéric II, qui devint alors roi de tous les Francs ; il mourut deux ans plus tard.
Roi "fait néant"
L'appellation de « rois fainéants » (littéralement rois qui ne font rien, « fait néant ») a été attribuée, a posteriori, aux rois francs mérovingiens, succédant, à partir de 639, à Dagobert Ier. Cette appellation a été forgée par Eginhard, biographe de Charlemagne, dans sa Vita Karoli (Vie de Charlemagne), écrite au IXe siècle. Il légitimait ainsi la prise de pouvoir carolingienne, car, dit-il, les Mérovingiens « n'avaient plus de rois que le nom », n'ayant accompli aucune réforme d'importance au cours de leurs règnes. Cette légitimation idéologique incite « à nuancer le sentiment d'éclatement et de décadence » sous le règne de ces rois fainéants.
L'appellation de « rois fainéants » (littéralement rois qui ne font rien, « fait néant ») a été attribuée, a posteriori, aux rois francs mérovingiens, succédant, à partir de 639, à Dagobert Ier. Cette appellation a été forgée par Eginhard, biographe de Charlemagne, dans sa Vita Karoli (Vie de Charlemagne), écrite au IXe siècle. Il légitimait ainsi la prise de pouvoir carolingienne, car, dit-il, les Mérovingiens « n'avaient plus de rois que le nom », n'ayant accompli aucune réforme d'importance au cours de leurs règnes. Cette légitimation idéologique incite « à nuancer le sentiment d'éclatement et de décadence » sous le règne de ces rois fainéants.
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La fin de la dynastie mérovingienne, marquée par des règnes parfois brefs de souverains souvent très jeunes, en conséquence des nombreuses querelles de succession selon certains (mais surtout à cause de la fragilité de leur vie), amena une période d'instabilité politique où le pouvoir fut usurpé par l'aristocratie, en particulier par les maires du palais, dont Charles Martel et Pépin le Bref..
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L'imagerie populaire, en particulier les républicains de l'époque de Jules Ferry, ont perpétué et accentué à travers l'école publique la perception négative de ces rois, se déplaçant dans de lourds chariots bâchés tirés par des bœufs. L'historiographie républicaine très hostile à la monarchie en fait des souverains paresseux confortablement allongés sur des coussins moelleux. En réalité, il s'agissait d'une coutume germanique : après son élection, le roi devait parcourir toutes ses terres à la rencontre de son peuple sur un char rituel.