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CHILDEBERT L'ADOPTÉ, roi d'Austrasie (656-662)

CHILDEBERT L'ADOPTÉ (650 env.-662) roi d'Austrasie (656-662).

Grimoald succéda à son père, Pépin de Landen, en 643 à ka tête de la Mairie du Palais d'Austrasie et, pendant treize ans, demeura au service du roi Sigebert III. Lorsque ce dernier mourut en 656, Grimoald, riche et puissant, convainquit un nombre suffisant de partisans qu'il était temps de supplanter les Mérovingiens. Il fit alors tonsurer le fils et héritier de Sigebert, Dagobert II, et l'exila dans un monastère irlandais. Il put ainsi placer sur le trône d'Austrasie son propre fils, Childebert l'Adopté (ainsi nommé parce que Sigebert l'avait adopté avant la naissance de Dagobert).


Roi "fait néant"

L'appellation de « rois fainéants » (littéralement rois qui ne font rien, « fait néant ») a été attribuée, a posteriori, aux rois francs mérovingiens, succédant, à partir de 639, à Dagobert Ier. Cette appellation a été forgée par Eginhard, biographe de Charlemagne, dans sa Vita Karoli (Vie de Charlemagne), écrite au IXe siècle. Il légitimait ainsi la prise de pouvoir carolingienne, car, dit-il, les Mérovingiens « n'avaient plus de rois que le nom », n'ayant accompli aucune réforme d'importance au cours de leurs règnes. Cette légitimation idéologique incite « à nuancer le sentiment d'éclatement et de décadence » sous le règne de ces rois fainéants.

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La fin de la dynastie mérovingienne, marquée par des règnes parfois brefs de souverains souvent très jeunes, en conséquence des nombreuses querelles de succession selon certains (mais surtout à cause de la fragilité de leur vie), amena une période d'instabilité politique où le pouvoir fut usurpé par l'aristocratie, en particulier par les maires du palais, dont Charles Martel et Pépin le Bref..

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L'imagerie populaire, en particulier les républicains de l'époque de Jules Ferry, ont perpétué et accentué à travers l'école publique la perception négative de ces rois, se déplaçant dans de lourds chariots bâchés tirés par des bœufs. L'historiographie républicaine très hostile à la monarchie en fait des souverains paresseux confortablement allongés sur des coussins moelleux. En réalité, il s'agissait d'une coutume germanique : après son élection, le roi devait parcourir toutes ses terres à la rencontre de son peuple sur un char rituel.