3 janvier 1826 : le Maréchal Suchet
Fils
d'un important soyeux lyonnais, Louis-Gabriel Suchet, né en 1770, fut formé par
son père pour lui succéder à la tête de son entreprise. Mais les risques que la
Révolution fit courir aux membres de la grande bourgeoisie l'incitèrent, ainsi
que son frère, à s'engager dans l'armée en 1793. D'emblée élu officier
supérieur, il assista au siège de Toulon où il fit la rencontre de Bonaparte,
prit part à la campagne d'Italie et fit montre de grandes capacités de
commandement sous Masséna, lors du siège de Gênes. Bonaparte, qui n'appréciait
pas la façon dont il concevait la direction d'une grande unité – à la manière
d'une entreprise industrielle –, le maintint dans des fonctions subalternes
pendant plusieurs années. Grâce à son mariage avec une nièce de Joseph
Bonaparte, il fut placé à la tête d'un commandement important en Espagne ; il y
donna le meilleur de lui-même et fut le seul des maréchaux de Napoléon à obtenir
des succès durables tant sur le plan civil que militaire. Homme probe, droit,
honnête, quoiqu'un peu opportuniste, excellent soldat, bon mari, il a laissé le
souvenir d'un maréchal original dont le bilan s'est révélé largement positif.
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Leurs
noms sonnent encore glorieusement à nos oreilles et ils ont baptisé nombre de
grandes artères à travers toute la France. Issus de milieux très divers
(apprenti, mousse, fils de chirurgien, membre de la petite noblesse, etc.),
ils ont choisi très jeunes le métier des armes et, sans compter sur le
moindre passe-droit, ils sont partis du bas de l’échelle sociale pour gravir
peu à peu les échelons militaires uniquement par leurs actes héroïques.
Honneur suprême, ils ont été remarqués par Napoléon Ier qui les a faits maréchaux. Plus ou moins honnêtes, plus ou moins scrupuleux, plus ou moins clairvoyants (mais toujours prêts à mener leurs troupes au combat et à braver les pires dangers), ils ont accumulé des richesses dans les territoires conquis et ont été pourvus de titres de noblesse qu’ils ont transmis à leurs descendants. |