8 août 1788 : Mort du Maréchal de Richelieu, homme de pouvoir et de guerre au siècle des Lumières

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"Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, maréchal [et pair] de France, [duc de Fronsac] est devenu duc de Richelieu en 1715.  [Il est également prince de Mortagne, marquis du Pont-Courlay, comte de Cosnac, baron de Barbezieux, baron de Cozes et baron de Saujon]. Peu connu de l’histoire de France, il est surtout célèbre pour ses nombreux scandales, son amour des femmes et des fêtes.

Arrière-petit neveu du célèbre cardinal de Richelieu, il est avant tout un homme appartenant à la haute noblesse française de cette fin du XVIIème siècle et du XVIIIème siècle. Son existence est donc le reflet de la vie, des habitudes et des coutumes de cette élite.

Homme de paradoxes, bien ancré dans son siècle, provocateur et libertin, né en 1696 il reste néanmoins profondément marqué par le règne précédent, celui de Louis XIV, dont il est le filleul.

Grand mécène il ne possède guère d’œuvres des philosophes des Lumières, exception faite de son ami Voltaire.

Enfin celui que l’on surnomme « l’Alcibiade français », proche et ami intime du roi Louis XV, est le courtisan modèle, le parfait gentilhomme de cour.

Il est surtout et avant tout un grand homme de guerre, fin stratège, dont les qualités sont trop souvent éclipsées par ses nombreuses frasques. Il participe aux différents conflits qui s’égrènent tout au long du XVIIIème siècle. Il est présent lors de la guerre de succession de Pologne de 1733 à 1738. C’est en 1745 à la bataille de Fontenoy et davantage en 1756 que le duc de Richelieu révèle tous ses talents. Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1748.

Enfin toutes ces qualités que nous venons sommairement de mentionner et qui composent la personnalité si particulière de cet homme se révèlent bien utiles dans sa dernière fonction de gouverneur de Guyenne qu’il occupe dès 1755. Pour cette nouvelle mission il faut au duc de Richelieu toute son intelligence, son charisme et son habileté, faisant tantôt preuve d’autorité et de fermeté, tantôt de diplomatie, il a été ambassadeur à Vienne et à Dresde entre 1725 et 1729 et en 1747. Là encore il est intéressant de voir de quelle manière il a su marquer de son empreinte la province de Guyenne.

Il meurt en 1788 après avoir traversé tout le XVIIIème siècle après une vie bien remplie."