De 629 à 690 : TEMPS DES PARTICULARISMES

L'histoire a longtemps juxtaposé des images simples pour définir les quatre siècles écoulés de 481 à 888 : aux Mérovingiens incultes et incapables, succédaient des Carolingiens glorieux et conquérants. Les recherches des dernières décennies, fondées sur une réévaluation des sources écrites et sur les progrès de l'archéologie, ont libéré cette période du carcan des idées reçues. Ce livre, en forme de bilan, dresse des perspectives neuves. Il montre notamment que les rois mérovingiens furent les derniers continuateurs de l'Antiquité et que si les premiers Carolingiens rassemblèrent sous leur autorité presque toute l'Europe occidentale, l'Empire s'avéra une réalité fragile et diverse. Ainsi, les auteurs ramènent-ils les faits aux réalités de l'époque, en rejetant les anachronismes et les outrances, et en appuyant leur exposé sur des textes et des cartes comme sur une iconographie abondante. Cette histoire renouvelée possède un attrait majeur : au-delà des représentations traditionnelles, elle s'efforce d'atteindre le réel.





  629 octobre  : mort du roi franc Clotaire II. Son fils, Dagobert 1er, lui succède (-> 639). Son demi-frère Caribert II, légèrement débile, réclame la moitié de l'héritage. On lui concède le royaume d'Aquitaine, avec Toulouse pour capitale. Dagobert est entouré de conseillers éclairés (saint Ouen et l'orfèvre Eligius qui deviendra saint Eloi). il rétablit l'unité du "Regnum Francorum" et règne en maître absolu. Souveraineté forte et stable. Profondément croyant, il utilise la religion comme garantie de l'unité du royaume franc.
  634 : Dagobert fait de son fils Sigebert — alors âgé de deux ans — le roi d'Austrasie. Dagobert fait de Metz sa capitale.
  639 19/01  : mort du roi Dagobert qui est enterré à l'abbaye Saint-Denis. Le royaume des Francs est partagé entre ses deux fils. Sigebert III dix ans, reçoit l'Austrasie à l'Est et Clovis II, quatre ans, hérite de la Neustrie, au Nord, et de la Bourgogne. La monarchie mérovingienne s'affaiblit rapidement et le pouvoir réel passe entre les mains des maires du palais qui émergent comme des super Premiers ministres décidant de tout.