4 mars 1188 : Naissance de Blanche de Castille
Fille du roi de Castille, Alphonse VIII, petite-fille du
puissant roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt et de la célèbre Aliénor d’Aquitaine,
nièce des rois Richard Cœur de Lion et de Jean Sans Terre, Blanche de Castille
devait devenir la belle-fille et la mère de deux des plus grands rois de France
Philippe II Auguste et Saint Louis IX. Mais Blanche n’est pas qu’un « ventre »,
elle va se révéler être un des meilleurs dirigeant de la France.
L’avenir de Blanche est scellé en 1200, par le traité signé
au Goulet le roi Philippe-Auguste et le Jean sans Terre, à la lisière du
royaume capétien et de la Normandie. Elle est mariée avec le futur Louis VIII le
23 mai de la même année. Sacrée et couronnée à Reims le 23 août 1223, elle est
veuve trois ans plus tard. Blanche a tenu son rôle : elle a donné au roi onze
enfants dont Louis IX, le futur Saint Louis. Sur son lit de mort, Louis VIII
met le royaume sous le « bail » de sa fidèle épouse. Pendant dix ans,
la reine exercera les fonctions de régente sans en porter le titre, inconnu à
cette époque.
Blanche de Castille doit se heurter à l’hostilité des
grands. Elle mate une première révolte en 1227 et une seconde en 1228-1229. Elle
éteint la guerre albigeoise en Languedoc, dont le traité de Meaux-Paris d’avril
1229 est très favorable à la royauté.
Elle vient à bout de la révolte des étudiants de Paris et
des tentatives d’Henri III d’Angleterre pour récupérer ses terres
continentales. Fine politique, elle fait épouser à son fils Marguerite de
Provence en 1234, pour étendre l’influence de la dynastie dans la vallée du
Rhône.
Louis IX trouvera alors un royaume pacifié où l’autorité
royale est étendue. Jusqu’à sa mort en 1252, Blanche de Castille joue un rôle
politique fondamental. Si l’adage veut que « derrière chaque grand homme
se cache une femme », il faut croire que « derrière chaque grand roi
il y a une mère ».