18 février 1563 : Le Duc de Guise est mortellement blessé dans un attentat

En ce début 1563, François 1er de Lorraine accumule les titres, les fonctions et les honneurs : duc de Guise, comte puis duc d’Aumale, pair de France, marquis de Mayenne, baron puis prince de Joinville, grand chambellan, grand veneur maître, il a acquis, sur les champs de bataille, une popularité indéniable dans le royaume de France. Lieutenant général du Royaume, le duc de Guise reprend Calais aux Anglais en 1558, faisant de lui l‘incontestable (et intransigeant) défenseur du catholicisme.
Compagnon d’enfance du futur roi Henri II (1519-1547-1559), il est le véritable maître du Royaume avec son frère Charles, archevêque de Reims et cardinal de Lorraine, sous le court règne de François II (1544-1559-1560). Principal chef catholique pendant la 1ère guerre de religion (1562-1563), il tombe, blessé mortellement par un coup d’arquebuse, alors que ses troupes font le siège d’Orléans. Il meurt quelques jours plus tard, le 24 février.
L’assassin est un gentilhomme protestant de l’Angoumois, Jean de Poltrot de Méré. Arrêté, le tueur déclare sous la torture avoir agi sur ordre des chefs protestants, dont l'amiral de Coligny et le théologien Théodore de Bèze. Il est écartelé un mois plus tard, le 18 mars 1563, en place de Grève, à Paris.
Il semblerait plutôt que le jeune Jean ait été marqué par le massacre de Wassy (1er mars 1562 – massacre à l’origine de la 1ère guerre de religions), au cours duquel, suite à des provocations mutuelles entre des « gens » du duc et des protestants venus célébrer leur culte (interdit), fit 30 morts et une centaine de blessés dans le camp protestant).
La mort de François de Guise ouvre la voie aux heures les plus sombres de notre histoire nationale (7 guerres de religions se succéderont entre 1567 et 1598) ainsi qu’une série importante d’assassinats (qui prendra fin par l’assassinat d’Henri IV en 1610).


©Laurent Sailly pour Méchant Réac ! ®



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